Racisme environnemental

Une fois de plus, Climax, la newsletter qui a pris le parti de rire (jaune) de notre irresponsabilité environnementale collective, met les pieds dans le plat du racisme environnemental.

Disclaimer – Je n’ai pas d’actions dans Climax, je suis juste un abonné satisfait : si les média main stream étaient aussi pertinents, on n’aurait pas les deuxièmes tours qu’on voit de nos jours…

Les médias français en parlent très peu. Ils préfèrent se faire l’écho du green washing à l’échelle industrielle des multinationales (tu sais, Nutella et sa filière d’huile de palme éco-certifiée), ou vanter les mérites d’un prototype de gadget inepte, conçu par une start-up de geo-engineering (une des « licornes » chères au président de la Start-Up Nation…), ou alors envoyer Elise Lucet au front de l’écologie et semer la peur dans des esprits déjà angoissés au dernier degré par le COVID, la guerre en Ukraine, les deuxièmes tours foireux, le prix de l’essence, l’âge de la retraite, la crise des EHPAD, etc.

Le racisme environnemental, c’est le fait que les complexes industriels, déchetteries, mines, etc. sont construits à proximité des lotissements ou des quartiers où sont logées les minorités raciales et sociales, plutôt que près des résidences huppés et des beaux quartiers. Ce ne sont pas les habitants du Mirail à Toulouse, qui ont vécu l’explosion de l’usine AZF en 2001, qui diront le contraire.

Pour ne pas tomber dans le mode anxiogène d’Elise Lucet, je me fais l’écho de deux approches pour aborder ce problème : l’humour d’une part, et la lutte politique concrète.

L’humour d’abord, avec John Oliver

Comment, tu connais pas John Oliver ? Ben il est temps de s’y mettre ! C’est un véritable clown, au sens où l’entendaient Shakespeare ou Molière, un bouffon qui se mêle de politique et qui interroge les puissants (politiques, banquiers, industriels, magnats de tous poils, et même nous, simples quidams, empêtrés dans nos contradictions et nos petites compromissions), qui leur renvoie leur image dans un miroir déformant capable de révéler ce qu’ils voudraient garder caché…
Mais il le fait avec un humour décapant et potache, qui fait qu’on n’a pas forcément envie de se suicider après ses révélations.

Ensuite, la lutte

Parce qu’à un moment, ça va la rigolade… Dans la vidéo suivante, Rachida Tlaib, Representative (députée) démocrate du Michigan, s’en prend (sans violence, entendons-nous bien !) aux PDG des plus grandes banques mondiales et leur met le nez dans leur pipi…

Et l’article de Vice.com (porté à mon attention par Climax, toujours eux !) qui décrypte tout ça : https://www.vice.com/en/article/akg3ak/watch-rashida-tlaib-grill-bank-ceos-who-are-confused-about-environmental-racism