Une petite sélection perso de webcomics anglophones (mais pas que) intelligents et drôles, qui abordent sous des angles très différents des questions de sciences, de sexualité, de technologie, de fluidité de genre, de santé mentale, de la folie du monde…
Disclaimer
Je n’ai pas d’intérêt économique à t’encourager à soutenir les artistes présentés ici. C’est juste que j’aime bien leur travail, et que j’estime qu’ils méritent un petit coup de pouce.
Et je te force pas, radin !
xkcd
« A webcomic of romance, sarcasm, math, and language » – tout est dit !
Attention, pour profiter au mieux de l’expérience, il ne faut pas rater la petite bulle (recopiée ici sous le strip), en laissant la souris quelques instants sur le dessin.
Ça demande quelques bases en maths et en physique, mais pour l’anecdote, j’ai appris plein de choses grâce à des strips que je comprenais pas : ça oblige à faire des recherches ! Faut pas avoir honte si ça t’arrive, t’es pas tout seul. D’ailleurs, il y a un wiki dédié à expliquer les blagues de xkcd : https://www.explainxkcd.com/wiki/index.php/Main_Page
Questionable Content
Depuis le 1er août 2003, Jeph Jacques met en scène, au rythme respectable d’une page par jour, les aventures d’une bande d’amis dans un monde qui ressemble beaucoup au nôtre, si ce n’est que des robots généralement fort sympathiques, parfois même assez sexy, partagent avec plus ou moins de décontraction le quotidien d’humains plus ou moins névrosés… Il vit de son blog depuis septembre 2004, ce qui n’est pas une mince performance ! Que ça ne t’empêche de le soutenir via son Patreon.
Je recommande de commencer par le début… Ça permet de voir l’évolution du travail graphique et narratif de Jeph Jacques. Derrière une apparente candeur, avec une douce ironie, et par le truchement des robots (que c’est rusé !), il aborde de façon sensible les problématiques d’identité de genre, de sexe, la complexité des relations, l’addiction, etc.
First Dog on the Moon
Publié dans le Guardian (quotidien anglophone indépendant), First Dog aborde plusieurs fois par semaine les questions de politique intérieure australienne (il opère depuis la Tasmanie), les vicissitudes de la politique mondiale, les enjeux environnementaux, avec ironie et provocation. Il n’est pas rare de croiser dans ses cases (outre les usual suspects de la scène politique internationale) de sympathiques personnages comme Brenda the Civil Disobedience Penguin, the Raccoons of the Resistance, ou Ian the Climate Denialist Potato (pas tant sympathique).
Au sein du think tank anarcho-marsupial du First Dog on the Moon Institute, il essaie de faire un peu de sous avec des goodies. N’hésite pas à le soutenir !
Le blog graphique d’Alessandro Pignocchi, chercheur en sciences cognitives converti à l’anthropologie par capillarité avec la pensée de Philippe Descola, moins prolixe sur le blog aujourd’hui que lors de son ouverture en 2015.
Auteur du délicieux et édifiant Petit traité d’écologie sauvage, publié en 3 tomes chez Steinkis, ainsi que du massif Anent, toujours chez Steinkis, il traduit la pensée de Descola en nous tendant un miroir sur l’absurdité de notre être collectif au monde.
Un anthropologue Jivaro s’intéresse aux mœurs étranges des habitants de Bois le Roi, tandis que les mésanges et les pinsons mènent la révolution. Les hommes et femmes politiques occidentaux ont baissé les bras et n’aspirent plus qu’à se reconnecter à la Nature, et le lecteur se prend à rêver…
Oglaf (/!\ réservé aux adultes avertis…)
Comme quoi il est possible de faire du porno fun, sans exploitation, et de faire de la fantasy pas cul-cul (enfin, on se comprend !).
Là encore, c’est plus rigolo de commencer par le début, et de profiter de la petite bulle !
Bonnes lectures !